Pour éteindre les foyers sporadiques de tension entre agriculteurs et éleveurs, des accords de médiation foncière ont été conclus. C’était le 29 septembre dans les départements de Boudry et Mogtédo, en présence des autorités provinciales du Ganzoungou et des responsables des zones de conflits.
Des conflits fonciers minent depuis un certain temps les zones agricoles du Ganzourgou, surtout dans les périmètres aménagés. L’Administration locale a toujours joué son rôle régalien dans ces conflits, mais, des crises persistent. C’est pour prévenir ces crises, à défaut de les enrayer, que le projet plan foncier rural a vu le jour dans le Ganzourgou. Il entend permettre à l’Administration d’intervenir dans ces zones où se posent des problèmes de cohabitation entre paysans et éleveurs.
Les zones qui ont fait l’objet de la signature de ces accords relèvent des départements de Boukry et de Mogtédo. Ces conflits fonciers résultent des contestations des limites des zones d’Amé nagement des vallées des Volta (AVV) par rapport aux terres ancestrales et l’occupation anarchique des zones réservées. Consciente des risques de dégradation du climat social que peuvent provoquer ces conflits, et désireuse de contribuer à l’instauration d’un environnement favorable à l’investissement rural, l’ONG-AGED a pris le taureau par les cornes. C’est à la demande du ministère en charge de l’Agriculture que la médiation a été conduite. L’ONG a travaillé avec l’administration locale, le PFR, et les différentes parties en conflit. L’AGED est une association de développement créée sur l’initiative d’un groupe d’agents de développement et de producteurs agro-pastoraux. Officiellement reconnue en 2001, elle a initié des modules sur la gestion alternative des conflits et la médiation. C’est alors que des formations ont été dispensées aux partenaires au développement, à l’administration locale, et à des personnes ressources paysannes dans la gestion des conflits dans les terroirs.
Source: AllAfrica – Par Armel Ilboudo (stagiaire)